UNE MEDCINE DE PROXIMITE POUR LES
MALADIES CHRONIQUES
Dans une Ethiopie en plein
développement un gros effort est fait pour construire des structures
hospitalières et des centres de santé. Des plans nationaux
fonctionnent relativement bien pour le traitement des maladies
contagieuses (tuberculose et sida ), pour la malaria, la gynéco
obstétrique et les vaccinations, mais la prise en charge des
maladies chroniques en est à ses débuts.
Ces maladies souvent orphelines, dont
le traitement de fond est banalisé dans nos pays occidentaux sont
mal ou le plus souvent même non prises en charge avec un taux de
mortalité important.
C’est donc un défi qui mérite
d’être relevé pour les malades touchés par ces maladies
chroniques (comme le diabète) qui doivent actuellement parcourir
souvent de grandes distances jusqu'à l’hôpital le plus proche
pour recevoir les médicaments pour survivre…dans le meilleur des
cas.
Cela entraine en dehors de la fatigue
et la souffrance , une perte de temps considérable, des frais pour
ces déplacements , la perte de précieux jours de travail, avec
souvent la vente de leurs biens les plus nécessaires qui les
entrainent dans la spirale de la pauvreté et du désespoir .
Ces drames silencieux quotidiens
observés dans leurs consultations de médecine interne ont conduit les Drs Shitaye (Gondar) et
Joseph (Jimma) à plaider pour un programme de soins intégrés décentralisés
dans les centres de santé de proximité.
Des maladies chroniques ont été
sélectionnées (diabète, cardiopathies épilepsie, maladies
respiratoires …) pour ce projet, avec des données épidémiologiques
non négligeables y compris le diabète, la surcharge
lipidique dans un pays ou l’alimentation est souvent limite.
Un programme national est entrain d’être mis en place dont l’étape pilote se fera à GONDAR. Il repose sur un « trépied » que le malade devra trouver a proximité de son domicile dans un centre de santé. Tous les centres auront dans le cadre d’un réseau autour de l’hôpital trois services pour les malades :
1) Du personnel infirmier formé pour la prise en charge et le suivi de ces maladies.
2) Les médicaments essentiels
sélectionnés, disponibles en permanence.
3) De petits laboratoires
d’analyse standards, adaptés aux maladies.
La partie médicale de formation et
d’enseignement du personnel médical a déjà été initiée grâce
à des aides universitaires anglaises ;
pour
les médicaments c’est le programme hospitalier éthiopien qui
assurera la vente a prix modéré des génériques sélectionnés.
Le programme des petits laboratoires standards
en réseau reviendra à Biologie Sans Frontières (BSF France) qui
sera notre partenaire.
Ce programme comporte des visites
d’évaluations (en Mai 2014 avec un médecin et un biologiste) et
de mise en place d’un programme expérimental pilote (2015) avec
quatre laboratoires en réseau.
Chaque petit laboratoire comportera
les mêmes instruments (biochimie, hémato), les mêmes réactifs et
bien sur la même formation des techniciens. Trois centres de santé
ont été sélectionnés et sont mis en réseau avec un 4°
coordonateur au sein de l’hôpital régional de Gondar.
Apres cette phase expérimentale, une
extension est prévue a 10 centres autour de Gondar et dix autour de
Jimma, avant de l’étendre aux autres régions.
Un partenariat avec le Lion’s club
est en cours pour l’achat d’instruments (photometres de
biochimie).
Le problème de l’alimentation
électrique stable est également étudié avec GIZ
(Allemagne) qui
a un gros programme d’énergies renouvelables en Ethiopie.
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